Trois romans étrangers prennent l'Histoire – la guerre en Irak (« J’ai vu un homme » d’Owen Sheers), en Afghanistan (« Une Antigone à Kandahar » de Joydeep Roy-Bhattacharya) ou les émeutes de Los Angeles (« Six Jours » de Ryan Gattis) – par le versant de l'intime.
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LeLe roman aime les fresques, les tempêtes de l’Histoire, pour saisir dans une même ampleur destinées individuelles et destins collectifs. J’ai vu un homme d’Owen Sheers, Une Antigone à Kandahar de Joydeep Roy-Bhattacharya et Six Jours de Ryan Gattis inversent la focale : dire l’Histoire depuis l’intime. Rien de commun entre leurs sujets – la guerre en Irak ou en Afghanistan, les émeutes de Los Angeles en 1992. Ce qui les lie, c’est une manière : raconter l’Histoire à partir de ses conséquences privées. Modifier la perception que les chaînes d'information en continu nous donnent des événements, et par ces récits, affirmer une permanence de la violence dans l'Histoire.