Un jour, on se souviendra avec honte qu’en France, au début du XXIe siècle, une démocratie, son État, ses gouvernants et ses juges, ont criminalisé ce geste élémentaire d’humanité : la solidarité. Et qu’ils l’ont fait alors que notre continent, face à un défi humanitaire sans précédent depuis les catastrophes européennes du siècle passé, avait rendez-vous avec son âme, pour reprendre la forte formule du président de SOS Méditerranée, Francis Vallat, ancien armateur fidèle aux solidarités élémentaires, comme tout marin l’a appris de la mer : « À un moment donné, quand quelqu’un coule, vous le sauvez… Nous, on essaie de sauver notre âme, celle de l’Europe » (lire ici notre entretien).
France Parti pris
Le devoir d’hospitalité
Emmanuel Macron est ce 16 janvier à Calais pour défendre le projet de loi asile et immigration de son ministre Gérard Collomb, un projet de plus en plus critiqué. Tandis qu’en France la solidarité est devenue un délit, l’Union européenne laisse criminaliser les ONG qui portent secours aux migrants en Méditerranée. Cette politique est aussi irréaliste qu’elle est inhumaine.
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