Série Épisode 2 Amazonie, la réalité derrière le mythe

1493: un monde englouti

Le « choc microbien » et « l’échange colombien » ont radicalement transformé le demi-millénaire qui a suivi l’arrivée des Européens sur les continents américains. Au point de faire oublier l’existence d’un autre modèle de vie et de biodiversité.

La lecture des articles est réservée aux abonné·es. Se connecter

Brésil, envoyé spécial.– Manaus possède deux amants : son port et son opéra. Les deux se connaissent bien et sont intimement liés. Même si l’époque de la ligne maritime régulière entre Liverpool et Manaus, lors du « boom » du caoutchouc, n’est qu’un lointain souvenir et qu’il n’y a définitivement plus de rumeurs sur les concerts de Sarah Bernhardt au milieu de la forêt, la « capitale » de l’Amazonie n’en reste pas moins un carrefour d’échanges important. Le port continue d’accueillir aussi bien des cargos transatlantiques à 1 600 kilomètres de l’océan que des caboteurs en bois qui transportent les habitants des villages le long de l’Amazonie et du rio Negro. L’opéra, quant à lui, demeure autant le symbole d’une grandeur passée que la promesse d’un avenir prometteur. Pour coller à l’époque, on lui a adjoint un stade de football, gigantesque et magnifique, désormais vide, à la faveur du mondial de foot de 2014, qui ne devait laisser aucun recoin du Brésil isolé.

1€ pour 15 jours

puis 12€/mois

Résiliable en 3 clics

Je m’abonne

Seuls nos lecteurs peuvent nous acheter

Soutenez un journal 100% indépendant : sans subventions, sans publicités, sans actionnaires

Tirez votre information d’une source de confiance

Accédez en exclusivité aux révélations d’un journal d’investigation

Aujourd’hui sur Mediapart

Voir la Une du Journal